Cela arrive. (Cf. les deux post précédents)
Ma vision du poker a changé. Après cette épreuve nouvelle, mon expérience est décuplée. Pendant ce run, le doute, la perte de confiance, la baisse de moral et la crispation sont apparus. Pendant cette épreuve, j'ai travaillé "mon souffle". Je sors plus fort et plus endurant de ce combat perdu. J'y vois plus clair aujourd'hui. Par le passé, mon dévouement constant pour la théorie me rendait à moitié "aveugle" (j'ai été pendant 3 ans formé, voir "déformé", à la logique mathématique, discipline qui me passionnait; celle-ci est, si l'on puis dire, "la théorie de la théorie mathématique"...).
Mais ce que je vois aujourd'hui, c'est que (Jerémie, je le reconnais aujourd'hui) :
- L'expérience dépasse la théorie
Aujourd'hui j'ai plus d'expérience que de technique. Mon jeu est plus souple et ma vision du poker plus grande.
- Il faut apprendre à perdre la moitié de son bankroll et repartir plus fort. Et cela est 10 fois plus dur qu'apprendre la technique.
[...]
Au delà des sommes, j'y ai gagné force et endurance. Depuis, j'ai perdu cent fois mon argent, et cent une fois je suis revenu de l'enfer."
Antony Lellouche in http://fr.pokernews.com/news/2008/4/antony-lellouche-interview-poker.htm
"Cent une fois je suis revenu de l'enfer"... L'expérience parle. La théorie reste muette et écoute.
LE POKER EST UN SPORT.
LA TECHNIQUE REPRESENTE 20%, LA FORCE ET L'ENDURANCE 40%, LA CHANCE LE RESTE.
Septembre et octobre :
-38 buyins en 60K mains (-17 en NL200 et -21 en NL100) !
Un remède pour endurer ?
Aucun... Si ce n'est :
- Avoir les nerfs solides
- Respecter des règles strictes de gestion de bankroll (50 buyins + descendre de limites à -20 buyins perdus)
- Croire en soi et savoir que l'on bat la limite que l'on joue
- Savoir que "luck is a bitch sometimes" et minimiser le tilt en visant toujours son A-game
- Se souvenir de la phrase d'Antony "Cent une fois je suis revenu de l'enfer" !
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